lundi 28 mai 2012

Retour à Forbach!

Salut à tous!

Ca fait un moment que je n'ai plus écrit. Pas l'envie, pas le temps, pas d'inspiration...

Puis dernièrement, il y a trois semaines environ, nous sommes partis en tournée dans le nord-est de la France, à Forbach très exactement... ceux qui suivent ici au premier rang, et je les en félicite, ils auront un bon point et le droit d'aller choisir une surprise dans la boîte cadeaux à la fin de l'article; ceux qui suivent donc savent que cette ville ne m'est pas étrangère, que j'y ai déjà attendu un train interminablement suite à un problème mécanique de ma voiture et que cette aventure là ne m'a pas laissé un super souvenir.

Ceux du fond iront relire les derniers articles pour se remémorer le contexte exact. Et ils se rappelleront par la même occasion que je travaille actuellement pour une compagnie de théâtre de la Drôme qui tourne avec ses spectacles un peu partout en France.

Coïncidence, hasard, destinée? Toujours est-il que le festival (c'est un bien grand mot) Bataille de Rue de Forbach a décidé de faire venir le dernier spectacle Histoires de Coeurs dans ses rues afin d'égayer la population, qui par ailleurs en a bien besoin. Comme quoi c'est marrant la vie des fois, me voilà reparti pour la ville de Forbach où je m'étais juré de ne plus jamais remettre les pieds il y a quelques mois à peine! Le piège était trop gros pour ne que je n'en parle pas ici.

En route pour Forbach donc, à la frontière franco-allemande, 8km de Saarbruck. Laissez votre imagination divaguer au départ de ce nom: Forbach. Je suis à peu près certain que la majorité d'entre-vous auront en tête des bretzels géants, de la choucroute, des litrons de bière fade servis par fraulein Greta sous l'oeil vigilant de Heinrich et de ses camarades moustachus, pas fort accueillants de prime à bord...

Ha! Quelle imagination dites-moi!

Somme toutes vous n'auriez pas tort, enfin je veux dire que si on suit la sacro-sainte règle des préjugés, on est en plein dans le vrai, voire dans le pas faux! Et bien détrompez-vous. Point de bretzels géants, point de bonne grosse choucroute locale puis Greta était apparemment en voyage avec Heinrich et ses amis moustachus, enfin pas tous quand même. A la place je vous mets des Kebab jusqu'à en avoir les dents du fond qui baignent, de très bonnes Triple Karmeliet servies à température idéale et des nouveaux amis motards du cru ma foi plus que sympathiques! Pas du tout ce à quoi on s'attendait pour résumer.

Enfin pas complètement. Certaines réflexions véhémentes lors du montage de la yourte (oui, ce spectacle se joue sous une yourte mongole, vous savez, l'ancêtre de la tente 2secondes) nous ont tout de même rappelé que la France se décline aussi en bleu marine. Qu'il est très difficile voir incompréhensible pour certaines personnes d'associer les notions travail-artiste-culture. Qu'il est plus facile de tirer à boulets rouges sur l'inconnu plutôt que s'y intéresser. Qu'une bande de saltimbanques écervelés peuvent faire plus peur que des uniformes bien alignés marchants de concert.

Et puis se rendre compte à quel point l'accès à la culture et la présence culturelle est importante pour une ville, communauté, un territoire, pour l'éducation, pour l'ouverture d'esprit. C'est toujours quand quelque chose manque qu'on se rend compte de son importance. Jouer dans un tel contexte n'était pas gagné d'avance. Oui les représentations ont étés difficiles, hasardeuses, laborieuses. Oui, malgré une super ambiance d'équipe le week-end fut rude. Mais oui au final ce fut utile et instructif. Oui cette rencontre fut positive, autant pour les spectateurs que pour les artistes. Arriver à faire comprendre certaines choses aussi basiques tel que le respect du comédien pendant une représentation sur 2 jours est déjà une victoire en soi!

Bref cette tournée à Forbach n'a pas laissé indifférent. Et c'est tant mieux!

Du reste je me plais pas mal ici, le climat, les gens et surtout le travail ne me font pas regretter mon choix de ce stage dans la Drôme. Un mois de juin fort chargé en tournées, juillet de la même trempe, août sera partagé entre la Suisse et la France. Quand à septembre, qui sait?

Allez ceux du premier rang peuvent aller choisir un petit tchinis dans la boîte à cadeaux.









1. la yourte à  Forbach
2. vue sur le Vercors depuis le pic de Saou
3. "le peintre de l'hiver"
4. on fait la file pour nos spectacles!
5. à table, sous la yourte
5. coucher de soleil depuis Francillon, repère de hippies