lundi 28 juin 2010

Une bonne Saint Jean Baptissss'

Alors une chouette expérience vécue ici s’est déroulée il y a quelques jours, du 23 au 24 juin dernier. Enfin on peut inclure le 25 aussi dedans même si cette journée fut consacrée à dormir et rattraper le sommeil en retard qu’autre chose…

Bon commençons par le début. Nous sommes le 23 juin et nous nous préparons tranquillement à descendre à Québec. Alors oui on dit descendre à Québec quand on part de Montréal, même si Québec est plus au nord que Montréal. C’est qu’au départ, enfin il y a un siècle ou deux – voire plus - on faisait le trajet en embarcation flottante via le St-Laurent, et que le fleuve « descend » jusqu’à Québec. Une affaire d’amont et d’aval quoi. Bref je referme la parenthèse. L’avais-je officiellement ouverte d’ailleurs ?

Le 23 juin donc. On (David, Amanda et moi-même) s’apprête pour prendre la ride avec notre colloc Laura. Un de ses amis de Trois-Rivière nous donne un lift pour Québec. En tant que fervent défenseur du covoiturage, je trouve ça excellent. MAIS c’était sans compter l’imprévu qui une fois de plus nous joue un tour-à-sa-façon. Tiens en passant si vous n’avez jamais lu les aventures de Jérôme Moucherot, je ne peux que vous recommander le tome « Sus à l’Imprévu », excellent opus de cet aventurier de l’absurde. Nous subissâmes donc à notre grande déception un changement de dernière minute. Et hop une décision à prendre rapidos, une ! Et ce fut une décision qui me réjouis et m’emballa au plus haut point, me rappelant avec délice certains de mes trajets Bruxelles-Liège ou Liège-Amsterdam notamment… En gros, notre ride ayant été annulée - tout du moins reportée de quelques heures – et vu que du monde nous attendait à Québec nous avons décidé de faire du pouce. Endroit spotted (l’entrée de la 20 à Longueuil), plaque en carton où l’on a écrit « QC » avec un smiley pour faire sympa et petit drapeau du Québec dans le sac, c’est parti !

Arrivés à l’endroit, on lève le pouce bien haut, on ze route Eugène. Bon à ce moment-ci du récit, je vous conseille d’écouter la toune « La Ballade des Egoïstes » des Vulgaires Machins (youtube.com, grooveshark.com,… je vous mettrais la transcription des paroles plus loin car ça se peut que vous n’y compreniez rien, c’est du bon punk-rock québécois) afin d’illustrer l’heure et demie qui a suivit ! Je pensais pourtant qu’on serait vite pris (ce jour là Québec était ZE place to be)… Ok on était trois mais on avait une belle fille dans le trio… Mais bon d’expérience je sais que le stop à trois c’est un peu plus foireux que tout seul ou à deux. Bien que je me souviens d’avoir sacrément galéré en Hollande avec Amandine. Mais là n’est pas le propos. En tout cas après une heure et demie d’attente infructueuse nous nous sommes résolu à nous rabattre sur le plan C, le bus. 86$ aller-retour. Dépense non prévue mais nécessaire car comme je vous l’ai dit, la Saint Jean Baptiste se fête à Québec quand on a l’occasion d’y être !

Puis aussi David et Amanda n’avaient jamais vu Québec. Et aussi Cédric et Caro nous attendaient. Puis en plus je n’avais jamais vu Québec sans neige. Et j’étais en congé. Et les Cowboys Fringants et les Vulgaires Machins donnaient un show gratuit sur les Plaines d’Abraham. En somme, une quantité astronomique de bonnes raisons nous obligeait à aller à Québec. Et malgré le fait que nous sommes tout de même arrivés un peu tard dans la belle ville, nous ne l’avons absolument pas regretté !!! Ouais nous avons manqué les shows des Cowboys et des Vulgaires aussi, mais ce fut une nuit mémorable. Même la pluie torrentielle qui est tombée en fin de fiesta nous l’avons appréciée ! Apprendre des bonnes vieilles expressions belges à Amanda et la forcer à parler français, plus pour sa sureté personnelle qu’autre chose en ce jour de fierté francophone (elle est de Winnipeg, et fort douée pour le wallon anyway) fut très drôle également. Puis une foule immense et l’impression de se retrouver en plein milieu du 15 août en Outremeuse fut vraiment fun pareil. Et ce qui m’a le plus frappé et qui me permet de me rendre compte encore un peu plus de la différence qu’il y a à être canadien ou québécois est le fait qu’ils appellent cette fête « la fête NATIONALE du Québec » alors que ce n’est qu’une province du Canada…

Très bonne soirée/nuit jusqu’aux aurores donc. Au programme du lendemain visite de Québec centre et shopping par une belle journée. En passant c’est joli aussi sans neige ! Le soir nous avons été au Kaméléon, ce fameux bar dont je parle dans un de mes articles à l’époque du Nouvel An. Bar où on nous a accueilli avec une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise c’est qu’ils n’avaient plus de darts pour le jeu de fléchette (vive les bars punk). Nous nous sommes donc résolu à passer la soirée à jouer au billard à la place. Et la bonne nouvelle, c’est que le pichet de 4l de « Trois Pistoles » était au même prix que celui de bière blonde. On s’est donc pas fait prier pour prendre 2 pichets de 4l de Trois Pistoles, une super bonne bière brune quoiqu’un peu forte. L’équivalent d’une Chimay Bleue en fait. Ce qui fait que nous avons été dormir en même temps que le soleil se couchait, cette fois-ci encore. Bon j’avoue que 2 soirs de fil c’est fatiguant mais honnêtement ça fait du bien si je puis m’exprimer ainsi. Puis comme de par hasard le hasard, c’est à chaque fois que des belges se retrouvent pour faire la fête que ça arrive… A croire que les québécois ne savent pas vraiment faire le party. Allez non je déconne bien sûr ! Mais c’est fou comme les rares fois où j’ai été dormir en ayant vu le lever du soleil (et en plus ici c’est plus beau que chez nous je trouve) c’est en faisant la fête avec des belges. Et je m’en rends compte à l’instant, en écrivant ces lignes. Une bête réflexion quoi.

A part ça j’ai commencé mon travail au Festival de Jazz. Boulot très con mais moins chiant que celui des Francos. Et puis le niveau musical est très très haut j’ai l’impression de travailler avec le B.O. des Aristochats en boucle donc c’est pas pire !

Allez en vous remerciant bonsoir.








1. trop content de finalement prendre le bus...
2. coucher de soleil sur la plaine quelque part entre Montréal et Québec
3. une infime partie des fêtards de la St Jean
4. "et là en hiver il y a une patinoire" "ah ouiuiuiui!"
5. l'architecture de Québec est définitivement plus européenne que celle de Montréal
6. shopping!
7. apéro sur le toit avec les voisins
8-9. résultats d'une soirée sur le thème "Atelier Protégé sur le Plateau" chez les voisins

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La Ballade des Egoïstes - Les Vulgaires Machins

J'étais assis paisiblement
Sur un chat mort en attendant
Que quelqu'un arrête sa brouette
Pour que j'puisse faire un bout avec
Comme d'habitude j'était à pied
Pis j'avais quelque part où aller
Pas de permis pas d'argent
J'ai décider de faire du pouce.

Chus resté là j'ai attendu
J'ai vu le soleil se coucher
Il devait se dire t'és y'inke un touriste
Fais nous pas chier avec ton lift

Si c'était pas des égoïstes
Qu'y ont pas voulu baisser leurs vitres
J'aurais gueulé comme un malade
Allez donc chier bande de minable
Vous êtes trop pleins pour partager
Les places de trop que vous avez
Tant pi pour le gars qui se meurt
C'est moi qui marche depuis des heures



samedi 19 juin 2010

Une ville de Festivals !

Montréal est définitivement la ville des festivals. Elles sont rares les villes qui investissent des millions de dollars pour faire d’un de ses quartier du centre-ville un quartier des spectacles. Toute une partie de la ville où l’architecture est étudiée en fonction des futurs concerts, du confort pour le public, des futurs lignes de lumières qui seront installées à l’occasion des divers événements, des barrières sonores afin de maximiser l’implantation de scènes… Moumou tu deviendrais fou ici ! Le quartier des spectacles est vraiment grand. Une capacité de 8 scènes extérieures, 3 ou 4 salles intérieures et une salle en construction pour l’Orchestre Symphonique de Montréal. Au moins 100.000 personnes sur le site par jour (au moins car pas de chiffres exacts). En superficie ce serait l’équivalent d’une dizaine de fois la place St Lambert à Liège. Vraiment impressionnant en fait.

Et c’est pas tout. Le nombre de festivals par mois est exagéré ! Rien que pour juin il y a 38 événements/festivals/expos officielles. Je ne compte évidemment pas les concerts et différentes soirées dans les grandes salles de concerts de Montréal. Bref c’est une ville qui bouge ! A côté de ça, Liège est une ville où la seule culture prônée est la dépression (même si cela commence à un peu bouger) et Bruxelles fait office de chapiteau pour bal musette. Par contre une légère ombre au tableau québécois, la culture a un prix ici et il est plus élevé que chez nous. Mis à par les événements gratuits on s’entend.

Les grandes organisations festivalières sont aussi en train de se « fédérer » - je trouve ça drôle de parler d’entités qui se fédèrent en ces temps politiques particuliers pour nous fiers défenseurs de la mayonnaise à toutes les sauces – pour s’entendre sur les dates, avoir une représentation commune plus importante sur le plan international, « vendre » Montréal et la placer sur la liste des villes incontournables de la culture. C’est tellement une bonne idée, travailler main dans la main au lieu d’essayer de grappiller dans la gamelle de l’autre !

Il y a ici une tonne de bonnes idées, et même un peu plus, dont nous devrions nous inspirer. Dans ce « nous » je ne sais pas trop qui j’inclus, la ville de Liège, de Bruxelles ? La province, la Wallifornie, la Belgique? Et je ne parle que du point de vue culturel car je pourrais noircir des caisses de papiers à propos des bonnes idées qu’ils ont eues ici et que nous devrions songer à appliquer, ou du moins à étudier pour peut-être les mettre en pratique. En fait je me rends compte que mon « must » serait que Montréal soit en Belgique, se serait tellement plus simple, hahaha ! Rhô ça va hein, déjà que le fromage est cher ici alors si on peut même plus rêver hein ! En tout cas une lueur d’espoir va se pointer ce soir sur la place des festivals… En effet il faut bien commencer par quelque part et c’est un bout de Belgique qui vient partager notre culture avec le Québec. Jaune Toujours sera aux Francofolies de Montréal à 22h et en bon belge je vais évidemment aller les voir avec quelques compatriotes !

Mais pas avant d’avoir pris une douche, ce que je vais faire de ce pas !








1. painted wall
2. une maison qui se prend pour un secret
3. piste cyclable by night
4. "This is my church... God is a DJ"
5. coin de rue sur le Plateau
6. je ne reconnais plus personne en... Vespa

vendredi 11 juin 2010

Ecriture en gougounes

Bien, vous devez vous demander ce qui se passe, que je me suis mis dans la peau de Prolix le Gaulois ou un truc du genre. Mais non. Je commence mon nouveau travail ce soir à 18h et je me suis levé à 8h. Pour passer le temps j'ai écrit des petites bricoles insignifiantes que je vous livre ci-après. Et quelques photos de la vie de tous les jours dans les rues de Montréal. Bonne lecture!

Quelle est la vraie raison d’un départ ? Vivre autre chose, concrétiser un état d’esprit, effacer une ardoise de vie pour en écrire une autre à retranscrire sur le grand tableau noir de l’expérience. Réaliser ce qui a été maintes et maintes fois pensé. Oser, découvrir, apprécier. Se délecter des pointes de nostalgies et foncer dans les portes entrouvertes pour plus tard se dire
que quoi qu’on ait fait, cela n’aurait pu être autrement. Se choisir un chemin, mettre ses crampons et faire des pauses de temps à autres. Vagabonder, voyager, aimer.

Rêver sa vie et vivre ses rêves. Ce qui jusqu’à présent peut résumer ces années passées. Avec comme date charnière, ce « et », le 15 novembre 2009, où j’ai arrêté de rêver (et de fumer) et où je me suis lancé dans le grand bain délectable de l’aventure. De l’ailleurs, de l’autre, de la découverte. Où je me suis enfin bougé le cul, pour être cru. Enfin car rétrospectivement j’aurai dû le faire 2-3 ans plus tôt. Mais j’ai pour principe de ne jamais rien regretter, même les mauvaises choses. C’est ce qui me fait grandir, qui me construit, qui fait de moi ce que je suis.


J’ai bien peur d’y avoir pris goût à ce départ. Je pense que cela est profondément encré, ancré en moi. Comme une facette de ma personnalité, comme quelque chose contre lequel on ne peut lutter, comme quelque chose qu’on a toujours su inconsciemment. L’herbe est toujours plus verte ailleurs dit-on. Ce n’est pas vrai. Je sais où est mon pré, ma délicieuse étendue verte. Et je sais que j’y reviendrai toujours. Mais j’ai envie de me forger un diplôme international en « pelouses d’ici et d’ailleurs ». Et ci ce n’est physiquement, j’ai l’habitude de voyager mentalement, et de rêver les yeux grands ouverts. Mon attrait pour l’ordre, l’étude et la discipline en est un exemple des plus parlant.

La proximité avec les gens, les nouvelles amitiés que l’on sait éphémères (et c’est ce qui rend la chose encore plus intense et belle), les rencontres véritables sont autant d’archipels de joie et de bonté qui sont rassurants. Non l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, c’est la même sorte qui a été plantée, elle a simplement poussé autrement. Mais ne nous voilons pas la face, tout n’est pas rose, les papillons meurent et les princesses font caca comme tout le monde. Il est certain que les gens font des mauvais choix - et encore paraissent-ils mauvais à leurs yeux ? Les gens font certains choix qui pour d’autres ne sont pas des plus pertinents. Et les conséquences en sont parfois dramatiques. Notons par exemple l’altruisme de BP qui, voyant le prix du pétrole augmenter a décidé d’en mettre gratuitement à disposition de tous. Sauf qu’ils se sont trompé de succursale de distribution. Et qu’ils ont perdu la clé de l’entrepôt.

Mais là n’est pas le sujet et je sens que je m’aventure (encore !) sur le terrain sur-exploité des réflexions sur le libre-arbitre, patati patata. Beaucoup de choses ont été écrites là-dessus et il me parait inutile d’aller plus avant dans cette réflexion. Revenons donc à nos moutons. Qui ressemblent à quoi déjà ? Huumpf, encore une fois je me suis perdu dans mon écriture. C’est ça le problème d’un esprit versatile, digressif et curieux. La structuration fait défaut. Enfin non, pas exactement. Elle est là mais la question est de savoir si l’envie de l’utiliser, elle, est présente. Dans un sens oui (j’ai fait des paragraphes) mais n’ai aucune idée où m’amène ce texte. Donc non. Ou mieux : « pt’êt ben qu’oui pt’êt ben qu’non ». J'aime assez cette dualité où tout reste possible. Anyway, une chose est certaine. Dans mon restaurant, l'Imprévu a sa table de réservée.




PS: des gougounes ici c'est des slashs, clip-claps, tongues.

mercredi 9 juin 2010

Mondial de la Bière et autres réflexions noir-jaune-rouge


Santé à tous!


Voilà, l’édition 2010 du Mondial de la Bière de Montréal est terminée! Et donc mon contrat avec ce dernier arrive bientôt à terme... Mais un autre se profile déjà à l’horizon. Dès vendredi j’entame plusieurs shifts de nuit comme parking boy aux Francofolies de Montréal. Une job un peu plate je vous l’accorde mais payée et même un peu plus qu’au Mondial. Ce n’est donc pas mon portefeuille qui va s’en plaindre.


Mais je sens qu’une question vous chipote, taraude, tarabiscote l’esprit et je m’empresse donc d’y répondre: oui le Mondial c’est super bien passé pour moi! J’ai adoré mon job avant (c’est-à-dire la préparation, planification, gestion des horaires et pas mal d’affaires de même). Et nous avons pu remarquer avec joie David (mon assistant pour l’occasion et néanmoins ardent ami liègeois) et moi que ces choses ont étés bien faites puisque tout s’est déroulé à merveille sur place. Pour tout vous dire, on a même cherché à créer nous même des problèmes-à-résoudre-de-toute-urgence pour avoir un peu de challenge lors de cette semaine... Nous n’y sommes pas arrivés! Du coup on a fait des belotes-comptoirs :-)


Et vu qu’il a pas mal mouillé (3 jours de pluie sur 5, c’est pas pour rien que la Belgique était un des pays à l’honneur cette année) nous en avons profité pour goûter divers jus de houblons plus surprenants les uns que les autres, en toute modération bien entendu! J’ai dénigré les bières belges vu que connues et je me suis penché sur les bières du Québec et pour vrai, j’ai eu de très bonnes surprises! Mes préférées resteront la Blonde de Chambly, la Forêt Noire et la Gaz de Course de la micro-brasserie du Brouhaha, la Rosée d’Hibiscus et quelques bières de la brasserie du Trou du Diable.... Sans oublier celles de la brasserie À La Fût que je me suis fait un devoir de goûter, rapport à mon quali scout, “à l’affût”. Mais ma plus grande découverte de ce Mondial fut la Utopia, bière brassée à Boston qui tire à 27% d’alcool (si je vous jure que c’est une bière), qui est vendue 200$ la bouteille de 750ml et que j’ai payée 7$ pour moins de 10cl de dégustation. La seule bière que j’ai payée du festival d’ailleurs. Hé bien franchement cela au goût cela ressemble plus à un bon porto vieillit en cave depuis une quinzaine d’année qu’à une Leffe bleue… Assez étrange donc !


Bref vraiment une bonne semaine autant sur le plan professionnel qu’humain. Puis mes “supérieurs hiérarchiques” sont contents de mon travail, et c’est pour moi une grande satisfaction d’avoir su mener et amener ma barque à bon port sans de problèmes majeurs!

A part ça les allées et venues continuent dans notre appartement que nous avons rebaptisé joyeusement « L’Auberge ». Deux compatriotes belges sont retournés manger des choux à Bruxelles dernièrement et une nouvelle colloc franco-ontarienne et venue nous rejoindre, ce qui fait que pour une fois depuis un petit bout de temps nous (les européens) sommes minoritaires dans l’appart ! Mais bon, on s’en câlice !


Sinon je passe tout à fait du Coca-Light (attention blague - du coq à l’âne en vérité) mais cela fait quelques jours que je me rends compte du temps qui passe et du temps qu’il me reste à passer ici surtout. Cela va faire 8 mois que je me forge une solide oreille musicale grâce à cet accent local si particulier (et que j’adore) mais surtout il ne me reste QUE un peu plus de 4 mois à passer en Nouvelle-France... Et en voyant et lisant les nouvelles de ce Plat Pays qui est le mien, je me rend compte que je vais avoir à subir un sévère choc culturel en rentrant. Beaucoup plus important que celui que j’ai vécu en arrivant ici. Presque comme si j’étais rendu un étranger... Il va me falloir du temps avant d’atterrir réellement je pense. Allez, franchement, ça a pas d’allure! Et vas-y que je te flingue un magistrat et un greffier en plein tribunal (d’ailleurs j’étais loin de me douter - et toi aussi j’en suis sûr - que ton métier était si dangereux, sempiternel paternel), que je te démantèle la région bruxelloise et que je te fais passer Matonge pour un nouveau Grozny... Autant donner tout de suite la recette des boulets-frites aux français tant qu’on y est.


Et d’ailleurs avec le recul que j’ai depuis ici, ça va pas ben ben fort en Vieille-Europe hein! France, Italie, Espagne, Angleterre, Portugal, Grèce... C’est loin d’être la fête du slip si vous me permettez l’expression! D’ici ça donne assez l’impression que l’Europe se déglingue. Et je suis sûr que dans la vie de tous les jours d’une majorité d’européens cela n’a aucune incidence et du coup tout le monde se dit “c’est pas grave ça va passer”. Sauf que c’est avec des mentalités pareilles que ça passe pas justement. D’où l’importance, entre autres, et si certains en doutent encore, d’aller voter le 13 juin. Perso je n’irai pas mais ce n’est pas faute de vouloir. En fait avant de partir je me suis rayé des listes de l’État. Donc je ne suis pas dans les listes d’électeurs.


Enfin bref c’était quelques réflexions à brûle-pourpoint (clin d’œil au Sbartien) et je vous laisse rapidement avec quelques illustrations des jours passés car la fin de cet article pue le militantisme et je n’aime pas beaucoup trop ça!


PS : j’ai adoré participer au mariage de Manu et Céline, merci à tous et surtout tous mes vœux de bonheur à vous deux !










1. Building rue Rachel
2. Lendemain de veille chez les voisins
3. Sur un air de mandoline
4. Les 3 brasseurs
5. Vue sur le stade olympique depuis le Mont Royal. Notre appart est quelque part sur cette photo, mais impossible de savoir où!
6. Le Chien Fumant, très sympa pour bruncher
7. La course de l'écureuil blanc du parc Lafontaine
8. Dernière photo de colloc avant les départ des Barons