Quelle est la vraie raison d’un départ ? Vivre autre chose, concrétiser un état d’esprit, effacer une ardoise de vie pour en écrire une autre à retranscrire sur le grand tableau noir de l’expérience. Réaliser ce qui a été maintes et maintes fois pensé. Oser, découvrir, apprécier. Se délecter des pointes de nostalgies et foncer dans les portes entrouvertes pour plus tard se dire que quoi qu’on ait fait, cela n’aurait pu être autrement. Se choisir un chemin, mettre ses crampons et faire des pauses de temps à autres. Vagabonder, voyager, aimer.
Rêver sa vie et vivre ses rêves. Ce qui jusqu’à présent peut résumer ces années passées. Avec comme date charnière, ce « et », le 15 novembre 2009, où j’ai arrêté de rêver (et de fumer) et où je me suis lancé dans le grand bain délectable de l’aventure. De l’ailleurs, de l’autre, de la découverte. Où je me suis enfin bougé le cul, pour être cru. Enfin car rétrospectivement j’aurai dû le faire 2-3 ans plus tôt. Mais j’ai pour principe de ne jamais rien regretter, même les mauvaises choses. C’est ce qui me fait grandir, qui me construit, qui fait de moi ce que je suis.
J’ai bien peur d’y avoir pris goût à ce départ. Je pense que cela est profondément encré, ancré en moi. Comme une facette de ma personnalité, comme quelque chose contre lequel on ne peut lutter, comme quelque chose qu’on a toujours su inconsciemment. L’herbe est toujours plus verte ailleurs dit-on. Ce n’est pas vrai. Je sais où est mon pré, ma délicieuse étendue verte. Et je sais que j’y reviendrai toujours. Mais j’ai envie de me forger un diplôme international en « pelouses d’ici et d’ailleurs ». Et ci ce n’est physiquement, j’ai l’habitude de voyager mentalement, et de rêver les yeux grands ouverts. Mon attrait pour l’ordre, l’étude et la discipline en est un exemple des plus parlant.
La proximité avec les gens, les nouvelles amitiés que l’on sait éphémères (et c’est ce qui rend la chose encore plus intense et belle), les rencontres véritables sont autant d’archipels de joie et de bonté qui sont rassurants. Non l’herbe n’est pas plus verte ailleurs, c’est la même sorte qui a été plantée, elle a simplement poussé autrement. Mais ne nous voilons pas la face, tout n’est pas rose, les papillons meurent et les princesses font caca comme tout le monde. Il est certain que les gens font des mauvais choix - et encore paraissent-ils mauvais à leurs yeux ? Les gens font certains choix qui pour d’autres ne sont pas des plus pertinents. Et les conséquences en sont parfois dramatiques. Notons par exemple l’altruisme de BP qui, voyant le prix du pétrole augmenter a décidé d’en mettre gratuitement à disposition de tous. Sauf qu’ils se sont trompé de succursale de distribution. Et qu’ils ont perdu la clé de l’entrepôt.
Mais là n’est pas le sujet et je sens que je m’aventure (encore !) sur le terrain sur-exploité des réflexions sur le libre-arbitre, patati patata. Beaucoup de choses ont été écrites là-dessus et il me parait inutile d’aller plus avant dans cette réflexion. Revenons donc à nos moutons. Qui ressemblent à quoi déjà ? Huumpf, encore une fois je me suis perdu dans mon écriture. C’est ça le problème d’un esprit versatile, digressif et curieux. La structuration fait défaut. Enfin non, pas exactement. Elle est là mais la question est de savoir si l’envie de l’utiliser, elle, est présente. Dans un sens oui (j’ai fait des paragraphes) mais n’ai aucune idée où m’amène ce texte. Donc non. Ou mieux : « pt’êt ben qu’oui pt’êt ben qu’non ». J'aime assez cette dualité où tout reste possible. Anyway, une chose est certaine. Dans mon restaurant, l'Imprévu a sa table de réservée.
PS: des gougounes ici c'est des slashs, clip-claps, tongues.
j'ai bien aimé "les princesses qui font caca"!! :D
RépondreSupprimerMagnifique!
RépondreSupprimerDad