mardi 31 août 2010

réflexions surchauffées...

Chaleur. Four. Sauna. Soleil. Chaud.

Le mois d’août tire sa révérence en nous offrant un disque de feu des plus éclatant. Apollon lui-même en serait jaloux. Et septembre d’accepter ce lumineux présent pour quelques temps encore. La canicule fait donc son grand retour sur la métropole québécoise. Implacable. Même Mister Freeze donne de sa personne et vient ravir les gorges assechées et bouillantes.

On a l’impression de revenir quelques mois en arrière où les 40°C étaient la norme, où le mode de vie avait un goût de méditerrannée. Cette chaleur, ce ciel bleu et ce soleil omniprésent me donne l’envie de prendre l’apéro au chant des cigales, un pastaga bien frais à la main et une olive à l’ail entre deux molaires. J’en salive presque. Pavlov me prendrait-il pour son chien ?

Septembre nous accueille donc en chaleur. Et on en profite. Le sombre murmure du calendrier nous fait penser que ce sont peut-être les derniers beaux jours de l’année. Et que la froide saison ne tardera pas longtemps avant de déposer ses valises par ici. Et donc, tel une hirondelle, moi de plier les miennes pour les emmener sous des latitudes que je n’ai plus vues depuis bientôt 11 mois. Drôle de sensation.

Dans la valse des allées et venues inhérente à l’appartement où je vis, un de nos voisins est reparti il y a quelques jours de l’autre côté de la grande flaque. Et je me suis brutalement rendu compte que dans 1 mois et demi ce serait à moi d’entrer dans la valse. Ce sera mon tour. Comme bien d’autres avant moi et encore bien d’autres après moi. 43 jours. Rien que d’écrire ce chiffre me fait violence. Dans 43 jours donc je serais parti. J’aurai dit au revoir, mais certainement pas adieu, à ce pays et ces quelques mois de mon existence.

Étrange sensation disais-je. Le verre est-il à moitié plein ou à moitié vide ? Ais-je hâte de rentrer ? Ais-je envie de rester ? 43 jours encore ou seulement 43 jours ? Dans ce genre de réflexion j’ai pour habitude de ne pas choisir l’un ou l’autre mais les deux. Je n’aime pas choisir. Je vais donc rentrer c’est certain, avec un morceau du Québec à jamais gravé en moi, dans 43 jours, point. Reviendrais-je ou pas, l’avenir seul nous le dira.

Je vous laisse admirer le seul nuage aperçu sous les 41 degrés de cette belle journée.






dimanche 22 août 2010

road trippin'

Bonjour à tous!

Comme certains d'entre vous l'ont peut-être remarqué via la publication de mes dernières photos sur facebook un site de réseau social, je suis parti avec d'autres faire un bout de chemin dans le Québec. Ce qu'il est convenu d'appeler un road trip, littéralement traduit par un voyage sur la route.
Expérience plus que grisante et dans laquelle je me sens pleinement dans mon "élément". Mais laissez-moi vous conter ces quelques jours où Insouciance et Aventure nous accompagnèrent.

Je vous conseille avant de lire les lignes qui vont suivre de vous procurer les albums suivants: Julian Casablancas - Phrazes for the young & Ten Years After - Live at Fillmore East et de les insérer dans un quelconque appareil qui sera capable de vous faire profiter de la musique qui a pas mal tourné dans le char pendant ce voyage. Un merci particulier au Padre et à Jacques pour ces belles découvertes musicales!

Bien. Nous avions décidé de partir quelques jours visiter le Québec donc. Le départ était toutefois encore incertain la veille du 15 août (sainte date). En fin de journée du 14 nous nous donnons le feu vert. Allez hop, branle-bas de combat, il faut rassembler le matos, checker le trajet approximatif sur une carte, pas oublier sa brosse-à-dent, les tentes... Heure de départ fixée à 10h00 le 15 août donc. Nous avions décidé grosso modo de faire le trajet suivant : Montréal-Québec-Lac Saint Jean-Tadoussac-Trois-pistoles-Québec-Montréal. Dans la pratique ça n'a pas tout à fait été ça mais il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis! Bref le 15, après le réveil laborieux de certains, après avoir chargé le char, après être passé au supermarché du coin acheter deux-trois bricoles et surtout après avoir regonflé les pneus, nous sommes sur l'autoroute en direction de Québec vers 11h15'.

L'équipage se compose de Vince, colocataire (et copilote) québécois pure souche, Étienne, voisin français ayant décidé que pour le voyage il serait Super Français, mon pote David de Lîtchhh et moi-même. Le bolide est une Toyota Corolla d'un certain âge (ou d'un âge certain, c'est selon), à l'embrayage capricieux et qui affiche 226.780km au compteur. Il est plein à craquer, impossible de caser encore un vulgaire paquet de chips ou une poutine lyophilisée dans la voiture. Les pilotes sont Etienne, David et votre écrivain préféré. Le décor est planté, c'est partit!

Québec, 1er jour

Après 3h de route nous faisons une première étape à Québec où nous retrouvons mes amis belges (Cédric, Caro, Kerstin et Arianne) pour quelques heures de détente sur les plaines d'Abraham à essayer de jouer avec le frisbee vert-jaune fluo miteux de Cédric. Et bonne nouvelle, cette gang là sera à Tadoussac le jour où nous prévoyons d'y être! Rendez-vous est pris et nous repartons avant qu'il fasse nuit vers le nord avec comme idée de se trouver un endroit pour faire du camping sauvage.

Nous voilà donc sur la 175N et là le paysage commence à changer. Forêts à perte de vue, relief plus vallonné (au grand désespoir du moteur), panneaux indiquant la présence d'orignaux dans le coin... pas de doute nous sommes entrés dans une des plus grand réserve faunique du Québec, celle des Laurentides. Il nous faudra deux jours en tout pour la traverser. A la nuit tombée nous nous arrêtons à L'Étape qui porte bien son nom.

C'est en fait une station-service et un dépanneur le long de la route, seule trace visible de sédentarisation humaine du coin. Nous nous renseignons et un camping est à proximité. Nous décidons donc de passer la nuit au camping de La Loutre sur le bord du lac Jacques Cartier. Je retrouve les joies de monter une tente dans le noir, de faire un bon feu, d’installer un campement et de se poser à table une bonne bière à la main après toutes ses heures de route. Et en pleine forêt, en plein silence, quelque part perdu au Québec... Sauf que pif paf pouf, tadadaaaaaa la pluie s’invite (sans rien demander). Du coup on s’abrite sous les arbres etc… Et on va se coucher en se demandant si les tentes percent… Hé bien la réponse est non ! Enfin pas tant que ça !

Québec, 2ème jour

Réveil matinal. Brumeux. On a l’impression que les sapins accouchent de nuages. Et on découvre le paysage que nous n’avions pu qu’imaginer la veille. C’est beau. C’est beau. C’est beau. Le camping est une tache, une enclave dans cette mer de sapins et de lacs, qu’une grande balafre asphaltée traverse tout le long. On se sent petit. On a pas besoin de parler, on recharge ses batteries et on capte ce tsunami de nature jusqu’au moindre atome, la moindre particule qui nous traverse le corps. C’est beau. C’est bon. Ce sentiment d’émerveillement et de plénitude ne me quittera plus de tout le voyage.

Allez hop on remballe les tentes mouillées, on reprend la route sous une pluie fine, longue et qui trempe lentement mais salement. Une pluie belge en fait. Après quelques heures à rouler sous ce crachin, qui se transforma de manière épisodique en drache digne de ce nom, le soleil pointe le bout de son nez ! Une voiture retournée dans le fossé de l’autre côté de la route et ses occupants certainement choqués mais saufs nous rappelle qu’ici la route est dangereuse. Les heures de conduite surtout. Et les traversées d’orignal aussi. Par chance (ou pas) nous n’en avons pas croisé un seul. Malgré avoir traversé une zone de risque très élevé. Les occupants de la voiture accidentée en ont peut-être vu eux des orignaux…

Nous sortons de la réserve des Laurentides avec le soleil donc et approchons le Lac Saint Jean. Le paysage se transforme en une plaine fertile qui sent quand même le redneck. Enfin en apparence car nous n’avons pas eu le temps de discuter avec l’habitant. Conseillés par Le Routard, nous décidons de nous diriger vers Metabetchouan et sa plage municipale. Nous ne l’avons pas regretté. La vision que nous avons eue depuis la plage était tout simplement folle. Premièrement en raison de l’immensité du Lac Saint Jean (43x24km, soit 1041km²) et deuxièmement par ce que nous y avons vu. Il y avait au loin sur le lac un orage. Une masse de nuages gris, bleu-marine, violet voire turquoise dont la limite avec le beau temps était très visible, comme tranché net. L’évolution de cet orage, des couleurs et des formes qu’il se donnait nous a laissé sans voix. Jusqu’à ce qu’on se le ramasse en plein face ce bel orage ! Le genre de choses qu’on sait qu’on ne verra qu’une fois.

Après quelques courses nécessaires (une bâche, de la corde et du bois – oui ici au pays des forêts on doit acheter son bois de camping, en théorie) nous repartons en direction de Val Jalbert et son camping. Nous choisissons notre emplacement et nous installons, à la lumière du jour et bien mieux que la nuit précédente. Une fois installés, exploration des environs. Nous tombons sur la très belle rivière Ouiatchouan. Emerveillement. Gros waw. Dès que je la vois je pense au film « Au milieu coule une rivière ». Je ne sais pas si certains d’entre vous l’on vu, mais si ce n’est fait réparez votre erreur au plus vite ! Nous rentrons nous cuisiner un petit quelque chose au feu de bois et boire l’apéro, le reste de la soirée n’est pas racontable ici.

Québec, 3ème jour

Nous nous levons, il fait beau. Douche, omelette, pliage des tentes, clé de contact, on the road again. Pour d’obscures raisons d’Etat, Super Français doit malheureusement rentrer sur Montréal (nous soupçonnons que la vraie raison soit qu’il ai invité Nicolas S. et Carla B. au resto, qu’il a déjà réservé et qu’il ne peut décommander…). Nous le déposons donc au coin d’un route redescendant directement sur Trois-Rivières, la 155, chemin le plus court pour rentrer en pouce. Nous continuerons donc le road trip à trois.

A la suite de cette déchirante séparation, direction Chicoutimi où nous nous arrêterons brièvement. Ensuite nous prenons la 172 direction Tadoussac où encore une fois les paysages nous laissèrent sans voix. Arrivés à Tadoussac nous nous dirigeons vers la plage pour une partie de frisbee mémorable en attendant l’heure du rendez-vous avec nos amis de Québec. Pour finir Cédric nous retrouve sur la plage et après quelques discutions nous décidons d’aller camper à Bergeronnes, plus en aval du fleuve où il y a un lieu d’observation des mammifères marins depuis la rive, et où la profondeur du Saint Laurent (300m à Bergeronnes contre 20 à Tadoussac) nous garantis de voir des baleines le lendemain matin. Cédric et toute la clique nous rejoindront le lendemain matin au lieu d’observation.

Arrivés au camping du Cap Bon Désir nous nous installons à côté de deux métalleux (de cette espèce rare qui est persuadée d’avoir donné le biberon à Van Hallen) au look de Jésus qui boivent une bonne Leffe Brune. Choix judicieux puisque nous faisons rapidement connaissance et passons une très bonne soirée en leur compagnie.

Québec, dernier jour

THE day. Une des plus belle matinée de ma vie. Nous nous retrouvons tous au centre d’observation et d’interprétation de Cap Bon Désir vers 9h00. Grand soleil. Nous descendons le petit sentier qui mène aux rochers sur les bords du Saint Laurent. Nous sommes encore tôt, il n’y a pas beaucoup de monde. Et il se dégage au loin une brume du fleuve qui donne l’impression que les montagnes de la rive opposée flottent sur le Saint Laurent. Vision presque irréelle. Au loin un gros bateau de transport tente de sortir péniblement de cette langue de coton.

Et soudain ça y est, on vient d’apercevoir furtivement un aileron sur notre gauche. Quelques secondes plus tard un deuxième, bien visible. Nous venons de voir un petit rorqual nous indique un guide des parcs naturels du Canada. On l’appelle petit car c’est le plus petit des rorqual mais il mesure déjà entre 6 et 9m ! Et puis un autre, et encore un autre, et encore un autre… Et là, quelque chose de plus gros, de plus impressionnant, qui impose le respect. Ils sont plusieurs, 3, peut-être 4. Il s’agit de rorquals « communs ». Les guillemets sont justifiés car je n’arrive pas à associer le mot commun à un animal qui fait 25m de long et pèse 70 tonnes. C’est fou.

Nous les avons super bien vus et de la rive c’était déjà fabuleux, mais pour les deux personnes en kayak de mer à moins de 10m de ces animaux, cela a du être intense ! Je me suis promis de revenir voir les baleines en kayak, un jour. Puis nous avons également vu des phoques et des marsouins, la plus petite baleine qui fait à peu près la taille d’un homme. Nous avons donc passé toute la matinée couchés au soleil sur des rochers au bord du Saint-Laurent à admirer ces animaux magnifiques.

Les flots de touristes commençant à se déverser sur les rochers nous avons décidé de repartir. Surtout que nous avions vu quelque chose de rare, un rorqual commun. C’était la deuxième fois de la saison que les guides du parc en voyaient. Nous avons donc été chanceux au boutte ! Retour vers Tadoussac donc pour prendre le traversier et redescendre sur Québec par la 138 qui longe le Saint-Laurent. Nous nous sommes encore remplis les yeux d’images et de paysages inoubliables.

Nous avons rejoins nos amis de Québec (oui ils avaient un char plus rapide que le nôtre, c’était pas trop dur en même temps) en fin d’après-midi. Nous nous sommes fait peter une bonne poutine que nous avons mangée sur les remparts, en admirant le Moulin à Images puis Québec by night depuis la citadelle. Ensuite direction Montréal, départ minuit 20 de Québec. 3 longues heures de route à boire une boisson énergisante et mâcher des cure-dents pour rester le plus aware possible plus tard nous arrivâmes à 3h00 du matin à l’appart, fatigués et fauchés comme les blés mais heureux d’avoir fait ce road trip !

Le compteur de la Corolla affiche maintenant 228.162km.



















1. arrêt pic-nic entre Montréal et Québec
2. réveil dans le camping de La Loutre
3. traversée de la réserve des Laurentides
4. la 175N ça ressemble à ça
5. on en a même pas vu!
6. moment magique sur la Lac Saint-Jean
7. "et au milieu coule une rivière"
8. Vince, moi, Étienne et David avant d'abandonner Étienne sur le bord de la route. Pour infos il est bien rentré!
9. Tadoussac-plage
10. un tanker dans la brume
11-12. rorqual commun
13. trajet effectué, environ 1400km

mardi 10 août 2010

"Je vais au Québec et je..."

Waouw, beaucoup de choses à raconter cette fois-ci !

Je vous ai laissé en vous souhaitant une joyeuse fête nationale (et surtout la santé) la veille de mon anniversaire. Nous l’avons dignement fêté lors d’une soirée haute en couleur, en barbecue, en très bon gâteau et en délires divers. C’était doublement intense vu qu’on en a fêté deux des annifs, un de mes colloc étant né quelques jours avant moi (mais pas la même année). Soirée qui était - et imaginez l’immense joie pour les zélés ambassadeurs belges que nous sommes – sponsorisée par nos amis Blanc&Coca ! Oui oui vous avez bien lus ! Un tout grand merci à Alex et Audrey d’ailleurs ! Et les potos de Nin’s, ultra ultra grand merci pour la carte, ça m’a fait vraiment plaisir !

Bref après s’être remis de toute ces joyeuses ripailles, direction le festival Nuits d’Afriques pour décompresser, relaxer, enfin en mode « chill out » quoi. Festival que j’ai personnellement trouvé décevant. Je m’attendais à trouver une ambiance Couleur Café et en fait pas tant que ça. Je ne sais pas si c’étais dû à notre forme débordante (hum) ce jour là, une affiche pas folle ou le manque d’entrain des spectateurs, ou encore la situation géographique du festival. Un mini-parc en plein milieu de la ville entouré de barrières style ghetto à festivalier et rempli de boutiques attrape-cons. Enfin ce qui est sûr c’est que dans ce genre d’affaire, du monde bizarre on en croise ! Mais bon la notion de « bizaroïdité » est ici plus que subjective. J’ai pas trouvé ça bizarre mais cool. Quelqu’un d’autre aurait crissé son camp ben raide en voyant une certaine frange du public présent ce jour là. Enfin en Belgique. Car ce qui est très chouette et très marrant à voir – si je puis m’exprimer ainsi – c’est qu’ici les gourous hippies qu’on dirait tout droit sortis d’une vallée népalaise encore inconnue côtoient les mamies qui amènent leur siège pliables et passent la journée comme ça, les consommateurs de crack ou autre substance psycho-active qui vivent à fond leur voyage et les familles avec enfants en bas-âges. Et le tout se passe sans problèmes, sans heurts ni intervention de l’équipe de sécurité, comme je l’ai déjà expliqué dans un article précédant. C’est en fait la notion de respect qui est profondément ancrée dans les mœurs des gens qui permet cette « symbiose », quoique le mot me paraisse un peu fort pour être utilisé ici.

Fin juillet nous (David et moi) sommes allés voir comment allaient la tribu Gaillard, installée sur les rives du Memphré-Magog, à Magog donc. En fait on peut dire que mon camp de cette année aura été Magog 2010, avec comme thème « Les lîdjeux, ah wouais qu’on est bien ti châl ». Et les enfants ont été comblés. Imaginez le ratio de 4 animateurs pour 2 enfants. Pas pire hein ! Au programme promenades dans Magog, soirées jeux, dîners à la bougie, méchouis de dinde, hike dans le marais aux cerises, des blagues de Renaud Rutten pour se souvenir du pays, journée sportive à la plaine de jeux du quartier, des courses au supermarché local, excursion à l’abbaye Saint-Benoît-du-Lac… Un vrai camp quoi ! Enfin le truc qu’il faut pendant l’été sinon on devient fou et qui fait plaisir en osti ! Et à la clé une tonne (y’a un peu plus je vous le mets ?) de photos, des kilos de muscles crampés en masse et des souvenirs impérissable.

Et parce que je ne suis pas avare de bonheur, je vais revenir pour vous sur quelques de ces bons moment. Situation : le marais aux cerises de Magog et sa balade sur pilotis. Nombre de joueurs : 6, 4 adultes et 2 enfants. Nous nous promenons donc dans ce marais qui pourrait ressembler à ces bonnes vieilles fagnes. Un chemin de bois en pilotis, des grandes étendues et le bon air qui vous chatouille le visage. Des points d’observations divers en pleine nature où nous avons vu des tortues, des écureuils, des tamias, différents oiseaux – je n’ai malheureusement pas la science d’Elodie et Antoine pour vous dire lesquels – mais surtout des câliss' de maringouins (comprenez moustiques). Et ça, j’aime autant vous dire que les moustiques d’icitte c’est pas les tarlouzes qu’on a en Belgique. C’est le genre de bibite à marde qui peut vous traverser un blindage et réduire à néant une panzer division en moins de temps qu’il faut à Piet pour détruire une moustiquaire (private joke, je vois déjà les gens concernés rire comme des baleines. D’ailleurs je me marre rien qu’en y pensant) ! Résultat, des doses qui peuvent transformer votre peau en montagne russes pour gouttes de sueur. 

Bon le truc surtout c’est qu’on est parti se balader dans un marais. Bon. Toute personne sensée serait parti avec de l’anti-moustique. Nous pas. Enfin pas exactement. En pleine contre-attaque aérienne, j’émets l’idée que ce serait quand même vachement bien si on en avait. Là-dessus une certaine S. Gaillard me répond que c’est bête mais on en a pas pris avec nous, et que si on avait su ben on en aurait pris. Après avoir essayé de repousser vainement une dizaine de ces attaques meurtrières pour notre épiderme, ladite S. Gaillard regarde quand même dans son sac si jamais un flacon du précieux liquide ne se trouverait pas, par un hasard des plus fou, dans sa sacoche. Et là, miracle, tadaaaaaaaaam, on avait de l’anti-moustique en fait. Sauvés ! Mais par contre pas de veste ou de parapluie ce qui nous a fait terminer notre promenade au pas de course, à se faufiler avec plus ou moins de succès entre les gouttes. Une toute bonne marche quoi !

Je me rends compte que je pourrais écrire des pages et des pages rien qu’en vous racontant ces souvenirs et surtout malgré mes efforts je trouve que je ne « rend » pas bien ce que nous avons vécu. C’est que c’est tout un exercice de raconter un souvenir par écrit à quelqu’un afin qu’il ressente ce qu’on y a vécu et qu’il ait l’impression d’avoir été là. Bref nous avons juste passé de très bons moments que seuls les « expatriés » qui retrouvent des amis dans le pays qui les accueille peuvent vivre. Une véritable bulle de fraîcheur. Savoir qu’on vit tous son voyage différemment mais si semblablement à la fois. Et puis j’ai eu l’occasion d’avoir mes plus jeunes élèves de didgeridoo de toute ma vie à date. Simon 2 ans et Quentin 5 ans jouent mieux de cet instrument qu’une bonne partie de ceux que j’ai vu essayer souvent en vain de sortir un son de ce « bête tube » ! Un très très bon moment aussi !

Sinon à part cette expédition dans l’Est, nous avons fait quelques mini-trips entre voisins. Notamment à Kanehsatake, en territoire Mohawk, près d’Oka. Une réserve indienne en fait. J’ai donc été sur un sol indien. Depuis le temps que j’attendais ça. Mais bon ça ne casse pas trois pattes à un canard non plus hein. Mais je m’y attendais. Enfin je ne m’attendais pas à un truc fou plutôt. Puis on ne peut pas dire qu’on y est resté longtemps. Juste acheter des clopes en fait. C’est un peu le Luxembourg de Montréal pour les cigarettes. Bien que 70$ la farde de Marlboro je trouve ça dispendieux en criss !

Puis on a eu aussi Les Gaillard 2 : le retour de la tribu. Super épisode que nous avons tourné à Montréal tout dernièrement malgré les conditions (drache nationale belge ce jour là) du côté du Mont-Royal. Tams-tams, cirque et chevaliers sur le scénario, le tout magnifiquement terminé par un cappuccino glacé du Tim Hortons !

Allez je vous laisse sur une phrase qui me parle pas pire pour le moment : Vers l’infini et au-delà !



























1. Merci pour la carte!!!
2. Une vallée du Népal vous dites?
3. Journée sportive chez les Gaillard, les kids en bicycle et les gars en jogging
4. un joli petit Tamia
5. L'Abbaye Saint-Benoït-du-Lac
6. "le petit pont de bois qui ne tenait plus guère..."
7. Résultat d'une vilaine attaque de maringoins, boursouflures à gauche et à droite...
8. "Tortue Ninja, Tortue Ninja, combat combat le crime, les ninjas!"
9. Cours de didgeridoo
10. "le petit oiseau va sortir"
11. Sur la route, Eugène!
12. Drapeau Mohawk