mardi 14 septembre 2010

Une envie d'écrire...

11h du matin. Il fait beau mais un peu plus froid qu’à l’habitude. J’ai froid aux pieds. Un petit vent du nord souffle de temps à autres. Je me dis encore une fois et pour pas changer qu’il faudrait que je mette de l’ordre dans ma chambre, comme d’habitude. A force je me dis que ça doit être comme ça, inscrit dans mes gènes ou quelque chose de même. Peut-être une maladie. La « chambreenbordelite », avec ces crises aigües. Si vous avez un médoc, je suis preneur.

J’allume mon attirail qui me sert d’ordinateur. En effet, le Québec a aussi laissé son empreinte sur ce dernier, et donc il faudra que je me trouve un nouveau petit compagnon informatique un de ces quatre. J’écoute Avec pas d’casque, ensemble musical nébuleux de Montréal et je me rappelle leur concert au Quai des Brumes lors d’un 4 à 7 (les happy hours locales) bondé de monde et mémorable. Un de ces groupe d’ici qui sait sortir des phrases mystérieuses et pleines de sens tel « je joue de la fanfare dans mes silences », ou «le calme que je recherche, que je veux, est gratuit, à l'achat d'une montagne» voire « et si l'amour devient une affaire de plastique , j'irai dormir dans les bras d'la femme bionique » ou encore « on va pas chialer comme des outardes au printemps en attendant qu’ça paye ». Bref, de vrais poètes, des ménestrels des temps modernes. Et ce n’est pas parce que je ne parle que d’eux qu’ils sont les seuls du coin, un archipel de musiciens et d’artistes se baladent au hasard des concerts gratuits, des vernissages et des lancements d’EP.

C’est dans ce contexte que je me décide à vous écrire. Non pas que j’aie beaucoup de choses à dire, mais peut-être parce que j’y prends goût à cette écriture. Cela m’arrive de me lever et de me dire « aujourd’hui j’ai envie d’écrire ». Ce matin était un de ces lever.

Je peux depuis quelques jours me targuer d’une nouvelle corde à mon arc. Si je suis un jour dans la misère, je pourrais chercher un boulot de plongeur. Plongeur de restaurant, on s’entend. J’y ai de l’expérience. C’est ultra fatiguant. Le dos a mal, les mains cuites, vieillies de 80 piges à chaque soir mais au moins elles sont propres. Ah ça oui elles sont propres. Et ce n’est pas mon léger entrainement de la fête à Ninane au foyer qui m’a aidé. Entre 8 et 10h de travail d’affilée sans pauses (pas le temps, il faut que ça suive) ça vous fait comprendre que c’est quand même bien d’avoir un diplôme. Moi j’ai joué dans les éviers pour quelques jours seulement mais imaginez la personne qui fait ça tous les jours. Genre c’est son métier. Une vraie horreur. Mais je ne suis pas mécontent d’avoir fait ce job. Non seulement parce que ça m’a permis de faire un peu de cash, mais c’est le genre de job qui permet plus tard, lorsqu’on a un travail plus confortable, financièrement et en terme de difficulté physique, d’apprécier son travail. Combien de personnes apprécient leur travail à leur juste valeur ?

Le fait d’être pauvre également est très instructif. Enfin oui et non. Soyez bien sûrs que je ne joue pas à être pauvre, ce n’est pas un jeu être pauvre, c’est une réalité. Et ça fait du bien de vivre cette réalité. Combien de personnes savent vraiment ce que c’est avoir faim ? Et encore je ne suis pas des plus à plaindre, allez dire ça dans certaines parties du globe et vous allez passer un sale quart d’heure. Combien de personnes savent ce que représentent vraiment 5$ ou 5€. Un paquet de smokes, deux bières, une bonne pinte avec le tip, deux trajets de métro (et encore)… ça peut également représenter 10 repas. Pas du grand luxe mais 10 fois manger. Et pour ça je dis qu’être pauvre est instructif. Connaître et vivre une réalité de bien des gens dans ce monde. Et il ne faut pas spécialement faire beaucoup de kilomètres pour rencontrer cette vérité. N’oublions jamais que nous sommes une gang de privilégiés. Et ça beaucoup de personnes aussi l’oublient facilement.

Maintenant pour réjouir l’assemblée, une de mes joke préférée québécoise. Le tout avec l’accent, bien entendu. C’est quoi la différence entre un français et un maudit français ? Le maudit français il reste ! Personnellement j’adore et je ne m’en lasse pas !

Allez sur ce je vous laisse, à bientôt en pleine forme !





1. fin de couloir, porte vers l'infini
2. "oh le beau mikado"
3. coucher de soleil au Parc Lafontaine

2 commentaires:

  1. Si tu trouves un remède contre la chambreenbordelite, je suis preneuse aussi...;)

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  2. Les phrases que tu cites sont en effet très évocatrices (tout comme ton style d'écriture d'ailleurs, au risque de me répéter). Je retiens particulièrement "le calme est gratuit, à l'achat d'une montagne"... On pourrait faire une cagnotte?!

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