mercredi 29 février 2012

Vieux papier

Dernièrement je suis retombé sur un un texte que j'avais complètement oublié. En le relisant je me suis souvenu du moment où je l'ai écrit. Je devais me rendre à Strasbourg pour plusieurs semaines et je suis tombé en panne sur l'autoroute avec ma (nouvelle) voiture. Toujours agréable. Surtout à une centaine de kilomètres seulement de ma destination. Changement complet de programme du coup. Avec une arrivée finale vers 23h au lieu de 16h. J'ai écrit en attendant un train dans une gare paumée à la frontière franco-allemande. Tentative de relativisation dans un moment passablement énervé. Ennui, occupation de l'esprit pour tromper une attente bien longue. C'était au début du mois d'octobre 2011. Extrait.

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Eviter la routine, s'engluer dans une logique casanière, croire que tout va s'enchaîner parfaitement, sans accros, sans petit grain de sable. Utopie encore une fois vérifiée. Sortir de ce cercle tranquille. Partir, voyager. Décider de partir, de voyager. Le voyage nous gratifie quelques fois d'un bonus, d'un extra, d'un "y'a un peu plus, je vous l'mets?" Il ne se passe pas comme prévu. Il joue avec nous. Il se joue de nous. Et lorsque c'est le cas, on se dit souvent "mais quelle merde!" Et c'est souvent vrai.

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Décidément mes pérégrinations alsaciennes, ou tout du moins mes trajets liés à cette région sont un grand n'importe quoi. Il y a un an c'était grève des TGV et compagnie, surchargé de bagages, éreinté de fatigue. Et là PAF comme de par hasard, une foutue panne de merde sur l'autoroute. Et allez que je vais arriver à je sais pas quelle heure, et allez que ça va me coûter un bras cette histoire, ... En passant ça me fait penser qu'une fois revenu en Belgique il faudra que je prenne une assistance à l'étranger. Ben oui, en plus de tout ça j'ai même pas d'assistance à l'étranger. Franchement, j'y suis bien profond là.

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Mais le fait même d'être en galère est bénéfique. Et c'est après coup qu'on prend véritablement conscience de ça. C'est bénéfique car ce n'est pas prévu. Et notre façon de réagir, d'agir nous permets de mieux se connaître, de s'expérimenter. Et en principe d'acquérir plus d'assurance. Ça me fait penser à ce héros de bande dessinée qui pars en croisade contre l'imprévu. L'éternel combat entre ce qui est fixé, figé, arrêté et les coups du sort, les coups durs, les coups de sang qu'on a pour habitude d'appeler "aléas de la vie".

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Voilà, extraits je vous disais, choisis évidemment. Le reste n'est soit pas intéressant et a pour objet le sens de la vie façon philosophie de bas étage bis repetita ou d'une contenance que la décence et un bonne auto-censure m'empêche de publier ici.




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