Et voilà. Je me demandais quand j’allais écrire cet article. Le dernier article récapitulatif de cette année de feu, où je parlerai des choses apprises, des choses que je n’oublierai jamais, des choses qui m’ont fait grandir, des choses qui m’ont fait rajeunir ; un bilan en fait.
Ben en écrivant ces lignes, je ne sais pas encore si c’est cet article que j’écris. Je ne sais même pas si je l’écrirai un jour. Je ne sais même pas si je saurai trouver les mots pour l’écrire. Je ne sais même pas s’il doit être écrit. Puis peut-être que ce bilan je ne l’ai pas encore fait. Je n’ai peut-être pas envie de le faire non plus.
Ce serait comme mettre un point final à quelque chose. Se dire que c’est fini, hop, et voilà. J’ai pas pour habitude de me dire que c’est fini, hop, et voilà. J’aime croire que rien n’est jamais fini et que tout est le début ou la continuation de quelque chose que l’on se crée. C’est certainement mon esprit rêveur qui veut ça.Vie, Identité, Expérience, peu importe chacun a son mot pour ce « quelque chose ». Il faut juste trouver lequel.
Et puis faire ce bilan serait comme dire adieu au Québec. Et je ne pense pas que ce sera un adieu mercredi 13 octobre, mais plutôt un au revoir. Who knows ? Comme je me plais à dire aux personnes autour de moi ici, c’est certain que dans les 20ans à venir je passerai au moins une semaine de vacances dans la Belle Province. Pas le restaurant à la poutine sur-salée, on s’entend. Je ne prends de facto pas de grands risques en me disant que c’est un au revoir et non un adieu que je ferai dans moins de 10 jours maintenant.
Moins de 10 jours donc. Waow. Ça s’en vient vite hein mine de rien ! Et j’ai l’étrange impression d’avoir encore un tonne de choses à faire avant de repartir. Et vu ce que j’ai accumulé en 1 an ici, rien que choisir ce que j’emporte avec moi sera toute une job. Ceux qui me connaissent bien doivent s’imaginer le chantier. La réalité et bien plus conséquente que ce que votre imagination vous suggère, croyez-moi.
Mais le plus important (et que je ne risque pas d’oublier) ce sont tous ces souvenirs emmagasinés dans ma banque de donnée personnelle. Les bons comme les mauvais, je prends tout ! Criss c’est quand même une année de ma vie, je ne peux pas me permettre de faire le difficile avec mes souvenirs ! « Non toi t’es trop nul comme souvenir, je te garde pas ». Haha, blague ! Puis après tout « tout est bon dans le cochon », « il faut de tout pour faire un monde », et autres maximes sempiternelles résument mieux cet état d’esprit.
Je disais donc que j’ai l’impression d’avoir encore un millier de choses à faire avant de partir. Puis en fait je ne sais pas lesquelles. Un goût de trop peu ? Probablement. Du mal à repartir ? Certainement. Et cela doit être du au fait que je retourne vers le connu. Rien à découvrir en rentrant. Enfin si bien sûr, mais pas d’univers différent à ce que j’ai déjà vécu, pas cette exaltation, pas l’éveil des sens, pas l’excitation, la peur, la fébrilité d’un départ vers l’inconnu.
Et c’est sans compter que le Québec m’a séduit. Ses habitants, ses magnifiques paysages, son atmosphère, sa qualité de vie. On dit que l’herbe est toujours plus verte ailleurs et je n’y crois pas du tout. L’herbe est surtout de la couleur qu’on lui donne. Et la couleur que je donne à celle d’ici me plait. Tout autant que celle qu’on trouve « au sud du sillon Sambre-et-Meuse » comme on dit. Enfin dans un endroit que chantait merveilleusement un certain ménestrel appelé Jacques B.
Le truc aussi c’est qu’au plus profond de moi je sais que je m’arrangerai toujours pour que, où que je sois, la couleur de l’herbe soit à mon goût. Sachant cela je me dis que je n’ai qu’à faire en sorte de ne pas me perdre, moi et mes valeurs, et tout ira bien. Nonobstant ces précédentes phrases, je rectifierai mon propos en « Et c’est sans compter que j’ai apprivoisé le Québec ». Et tabernouche que j’aime ça apprivoiser des nouvelles places ! Et me faire apprivoiser par ces places, l’un ne va pas sans l’autre. Connaître des endroits, encore et toujours plus. Connaître de vraies personnes, encore et toujours plus. Connaître, encore et toujours plus.
1. en ville c'est comme ça qu'on range son canoë
2. l'envers du décor
3. un des nombreux tapis de feuilles du moment
4. soleil d'automne au parc Lafontaine
5. si il lit ce blog, une pensée pour un certain Bruno D.
6. "Les Trois Niveaux"
7. une des ruelles verte du Plateau