jeudi 7 octobre 2010

inspiration royale

Plénitude. Inspiration, expiration. Bouffée d’air frais. Une respiration qui sent bon le bonheur, la satisfaction. Il n’en faut pas beaucoup pour atteindre cet état. Depuis quelques jours une envie irrésistible de ma balader en forêt, de préférence avec cette bonne vieille Miki dans les bois du Boubou, m’a surpris. A défaut de Miki et de Boubou, j’ai opté pour mon vélo et le Mont Royal.

La journée est superbe, juste ce qu’il faut de vent, de soleil et de nuages. Et toutes les odeurs attendues sont au rendez-vous. Feuilles mortes, boue fraîche, écorces humides. Après 2 heures d’efforts, j’ai parcouru presque tous les chemins et sentiers du mont. La visibilité qu’offre la pureté de l’air aujourd’hui m’a permis de voir au loin les premiers monts des Laurentides au nord, le Lac des Deux-Montagnes à l’ouest. Les montérégiennes apparaissent au sud et à l’est on voit les îles qui s’entrelacent à hauteur de Boucherville.

Ca doit être la quinzième fois cette année que je monte jusqu’ici et je ne me lasse pas de cette vue, de cet environnement, de cette ambiance. En imaginant cette vue vierge de toute empreinte humaine, on comprend aisément pourquoi Cartier appela cette protubérance tectonique Mont Royal. Des forêts à perte de vue, des centaines de milliers d’arbres, un silence quasi religieux… Et quand je dis à perte de vue, ce n’est pas une image. En y réfléchissant bien, je ne pense pas qu’en Belgique il y ait un endroit qui offre pareille profondeur panoramique. Les polders peut-être. Et encore.

Devant cette immensité on comprend l’engouement et l’affection que les montréalais portent à « la montagne » comme ils se plaisent à l’appeler. Il faut voir comme ils l’entretiennent, la bichonnent. S'ils pouvaient ils la passeraient au simonish j’en suis sûr. C’est leur bébé. Ou leur grand-père c’est selon. Conscients de cette perle ils ont érigés le parc au statut d’« Arrondissement historique et naturel » en 2005. Toute une promotion pour une colline hein ! Il y a aussi cette règle urbanistique qui interdit à Montréal toute construction dépassant en altitude le somme du mont. Classe non ?

C’est un lieu de détente, de loisirs, de paix en pleine cité où l’on échappe aux turpitudes et à l’agitation de la vie urbaine. Moments d’évasion et de calme. Je suis persuadé qu’un tel lieu contribue à entretenir cet esprit zen et ouvert qu'ont les montréalais dans la vie de tous les jours. Véritable terrain de jeu sportif également on peut y pratiquer suivant les saisons la course à pied, le vélo et le vélo de descente, le yoga, participer à des jeux de rôles, y faire de la raquette, de la luge, du ski de fond et du patin à glace.

Ce n’est certainement pas un hasard si le nom de la capitale économique québécoise est en lien direct avec la montagne. Le Mont Royal de part ses charmes envoûte, interpelle, ensorcelle et je ne suis ni le premier, ni le dernier a y avoir succombé.


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